Né en 1927, Tony Fruscella passe sa jeunesse dans un orphelinat où il apprend la trompette à 14 ans ; à 18 ans, Il joue un temps dans un orchestre militaire. Libéré, on le retrouve brièvement dans un big band et comme sideman dans les formations de Lester Young, Gerry Mulligan, Stan Getz,… En 1955, il enregistre pour le label « Atlantic » son unique 33 tours « officiel », des enregistrements faits lors de concerts et une séances inédite avec le saxophoniste Chuck Maures seront publiés longtemps après son décès. On trouve une description d’un de ces concerts dans "Le Vagabond Solitaire" de Jack Kerouac
À partir de la fin des années 50, miné par l’alcool, la drogue, il passe plus de temps en prison ou dans les hôpitaux que sur la scène musicale. Il passe les dernières années de sa vie comme « sans domicile fixe » et meurt des suites d’une cirrhose en 1969.
Le jeu à la trompette de Tony Fruscella est particulièrement poignant. Le timbre voilé de sa trompette est facilement identifiable. Son style est assez proche de celui de Chet Baker, mais il fait preuve d’un lyrisme encore plus sombre. Le critique Jean Wagner a écrit « Tony Fruscella est peut-être le trompettiste le plus triste et le plus désespéré de toute l'histoire du jazz ; une tristesse sans révolte, un désespoir mélancolique qui semble venir du fond des âges ».
Un coffret "Tony Fruscella - The Complete Works (Studio & Live Recordings)", paru en 1999 sur le label Jazz Factory, a publié en 4 compact-disc, seulement !, tous les enregistrements de ce 'perdant magnifique'.
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